Chroniques de la Cage
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Chroniques de la Cage

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 Introduction

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Calice

Calice


Messages : 42
Date d'inscription : 28/08/2008
Age : 53

Feuille de personnage
Race: Génasi Air & Feu
Classe: Swordmage (5)

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MessageSujet: Introduction   Introduction Icon_minitimeJeu 9 Oct - 19:56

Notre histoire commence par un voyage. Je vous épargnerai les préparatifs, longs et sans intérêt. Quand à la raison, elle est simple : le chevalier Sigmund a été fait seigneur de Garde et il s’en va prendre possession de ses terres. Et nous l’accompagnons.
Son équipage est fort d’une trentaine de personnes aux origines diverses. Il y a le chevalier, sa famille, un couple de domestiques et ses gens d’armes. Frère Petrus et son acolyte, deux serviteurs de Sainte Aléna, vont réhabiliter le temple de Fort de Garde. Un maître d’œuvre et deux ouvriers seront chargés des travaux qui ne manqueront pas dans l’ancienne forteresse. Enfin il y a une compagnie de mercenaires qui, en échange d’un hivernage loin des conflits, va aider le chevalier à chasser les brigands que l’on dit nombreux dans la région.

Cela fait douze jours que nous avons quitté Lossedel, capitale du duché de Tolagne, en remontant la Valonne. Pendant deux jours, nous avons été les hôtes d’Edmond de Montcastel en sa puissante cité. Ce soir nous campons au pied de la colonne marquant l’entrée du Val de garde. Le chevalier, sa famille et tous ses gens dorment à l’hostellerie qui occupe une partie des anciens baraquements du relais militaire. La compagnie a préféré s’installer de l’autre côté des Pas d’Aléna, l’ancienne voie pavée reliant Bellane à Val Muraille. Ce qui reste des bâtiments est ruiné et il serait dangereux d’y monter notre camp. Nous dormirons donc à la belle étoile.
Cela n’est pas gênant car le ciel est clair et l’air encore doux en ce début d’automne. Autour de nous s’étend une forêt profonde et sauvage. Le paysage, tout en verticalité, se devine au dessus des frondaisons. Nous sommes dans une vallée encore large. De part et d’autre, les versants s’élèvent doucement puis, à mi-hauteur, la roche se dresse en muraille abrupte. Au fond de la vallée, en contrebas de notre campement, coule vive et bouillonnante la Soule. En aval, la vallée s’ouvre sur celle de la Valonne. Par beau temps, il est possible d’apercevoir les frontières sud du duché. En amont, elle se resserre lentement et s’oriente vers l’est. Sur le versant extérieur de la courbe, on aperçoit la silhouette de la tour d’alarme bâtie sur une crête. Son feu était visible depuis Montcastel. Toujours au nord, les pics enneigés et majestueux de la Muraille dominent tout le paysage et renvoient les derniers rayons de soleil.
Le capitaine a ordonné un campement léger : pas de tente, juste un auvent. Le chariot ne sera pas déchargé et le repas sera préparé par les cuisines de l’hostellerie. J’ai donc fini rapidement ma part de travail.

Je regarde mes compagnons : bien qu’ils soient d’origines différentes, avec leur propre histoire, je connais par cœur leurs gestes et leurs regards. Les nouvelles recrues ? Dans quelques mois, les survivants seront semblables aux anciens. Je préfère donc observer ceux pour qui nous travaillons.

De l’autre côté de la route, assis devant l’hostellerie, le chevalier Sigmund prend un air afféré en surveillant le travail de ses gens. Parfois il lance un ordre. Mais sa jambe manquante le contraint à la passivité.
Il perdit sa jambe en s’interposant entre son seigneur, le duc Erwald de Tolagne, et la hache d’un forestier de Sombrebois. L’os fut brisé et le médecin du duc ne put sauver le membre, vite gangréné. Sigmund était un chevalier sans terre dont le père, un sergent de l’armée ducale, fut anobli à titre posthume pour sa bravoure. Enfant, Sigmund rejoignit la maison du duc et reçut une éducation martiale. N’étant pas né noble, ni riche, devenir chevalier avait pour le jeune homme un caractère sacré, il se sentait investi d’une mission : protéger et servir son seigneur. Son idéalisme l’empêcha de s’intégrer complètement à la noblesse et de prendre de hautes responsabilités. On n’en confie pas à quelqu’un qui a trop de vertu et de sens de l’honneur. Néanmoins il devint membre de la garde rapprochée du duc : gros bras à la mission simple et à la morale épargnée. Non point que ce soit un benêt, c’est juste un homme bon qui idéalise son rôle et qui a réussit à se cacher une triste réalité : un chevalier est un homme entraîné à tuer vêtu d’une belle armure.
Après sa blessure, par bonté, le jeune duc Erwald l’a gardé à son service. Mais un estropié ne sert à rien, et surtout pas comme garde du corps. Alors le duc lui a donné des terres, Val de Garde, et une mission : sécuriser le flanc nord du duché. A la cour de Lossedel, on appelle ce lieu Val Sans Retour. Historiquement, c’est par cette vallée que Sainte Aléna mena les armées de Kamiane pour mettre un terme définitif à la menace des Barbares du Nord, jamais aucun soldat ne revint. Péjorativement, ce lieu est considéré comme une terre d’exil par la noblesse, car c’est une vallée isolée et pauvre, gardienne de l’un des rares cols menant vers le pays des barbares. Les anciens rois construisirent citadelles et murailles pour prévenir une nouvelle invasion, mais nul barbare ne s’est présenté aux portes depuis deux siècles. Les bataillons de sentinelles ont déserté depuis longtemps les chemins de ronde, entraînant avec eux la populace. Il ne reste plus aujourd’hui que des fortifications tombant en ruine et une population frustre accrochée aux montagnes comme la mousse aux rochers. Que la charge de cette terre soit une récompense qui ne coûte pas cher au duc importe peu au chevalier, il a reçu un titre, Seigneur de Garde, une terre qu’il pourra léguer à ses descendants, et surtout une mission. Je ne sais pas encore s’il croit réellement en l’importance de sa charge, ou s’il se voile le face.
J’ai rencontré Sigmund avant sa blessure. Son idéalisme et sa fougue guidaient ses pas, le protégeant de tout. Maintenant, dans le jour déclinant, alors qu’il peut observer à loisir le monde qui l’entoure, il semble avoir vieilli de dix ans. Il va devoir se battre plus que jamais pour conserver l’ascendant sur sa maison et ses soldats. Il avait l’autorité par l’exemple de l’homme d’action, il n’a pas le charisme de ceux qui d’un regard ou d’un mot subjugue et s’impose. Rapidement ses gens ne verront plus le chevalier mais l’impotent.
Déjà les mercenaires l’appellent « cyclopédique ». Jarald n’est pas le meilleur des combattants mais il n’a pas son pareil pour faire des jeux de mots, souvent douteux, reliquats de ses années comme novice de clerc. Le Capitaine laisse faire, car cela reste entre nous. Gare à celui qui fera sortir cette plaisanterie hors du cercle de la compagnie.

Un sergent d’arme a été attaché au service du chevalier par le duc. Il se nomme Barnas, et pour l’instant il obéit sans discuter. C’est un vétéran, simple et efficace, pour qui force fait loi. Sigmund devra s’appuyer sur lui pour administrer ses terres. Tout ce qui ne sera pas à porter de voix et d’oreille du chevalier sera sous l’autorité de Barnas. Il le comprendra rapidement. Je pense qu’il prendra goût à ce pouvoir, il suffit de voir comment il dirige ses soldats : obéissance sans discussion. Par chance il est compétent.
Cinq hommes dépendent directement du chevalier et de Barnas : deux vétérans qui ont gagné le droit de ne pas participer aux prochaines campagnes du duc, et trois jeunes soldats à peine sortis de l’adolescence qui n’ont pas encore l’expérience du combat. Tous sont originaire de la riche campagne de Tolagne, et tous se sont engagés afin d’échapper à la condition de paysan. Si le duc n’entretenait pas une armée si nombreuse, certains auraient pût rejoindre nos rangs. Ils sont nombreux ceux qui veulent fuir une vie de labeur monotone. Même si tous les mercenaires se moquent des paysans et des ouvriers, beaucoup envient secrètement leur foyer et leur vie simple. Bref aucun de ces hommes n’a d’ambition démesurée : bourse et estomac régulièrement remplis, voilà leur credo. Ils serviront loyalement. Sigmund ou Barnas ? Le temps le dira.

Le chevalier est accompagné de son épouse et de sa fille. Dame Héléna était la suivante d’une noble de la cour ducal. Epouser un chevalier fut une chance pour cette roturière, nombre de suivantes mal nées n’ont d’autre choix que les serviteurs et les soldats de leur seigneur. Cette femme de caractère, plutôt jolie, s’était très bien adaptée à la vie de cour. Son mari étant proche du duc, elle bénéficiait d’un certain prestige auprès des gentes dames. Sans avoir beaucoup de moyens, elle logeait au palais et bénéficiait de l’usage de la domesticité et des facilités de la cour. Les ragots disent que le duc aussi eut l’usage de Damme Héléna.
Cette femme ambitieuse est maintenant châtelaine. C’est une aubaine dont elle veut profiter et qu’elle espère faire fructifier. Mais elle va vite déchanter. Habituée à commander et à s’amuser des intrigues, à Fort de Garde, elle aura peu de domestiques, et ceux-ci seront bien frustres, et aucune gente dame lui tiendra compagnie. Elle va vivre dans une forteresse rustique, froide et tombant en ruine. La population alentour est pauvre et sans éducation, les conditions de vie difficile ne laissent pas de temps aux futilités. A ma connaissance aucun d’eux ne sait lire et écrire, pas même leur nom, alors aucune chance qu’ils connaissent de la poésie ou les potins de la cour. Pourtant les occupations ne vont pas manquer : laver, récurer, cuisiner, repriser et gérer ; reste à savoir si elle saura faire cela par elle-même, sinon ce lieu se transformera en prison. Pour l’instant elle fait bonne figure, mais je crois qu’elle va rapidement se remplir de fiel et en vouloir à la création entière, et à son mari en particulier.

Le chevalier n’aurait pas dû céder au caprice de son épouse, et à sa crainte de se retrouver seule au milieu d’un monde sauvage et masculin, et emmener sa fille. La jeune Mariame est encore un bouton de rose. Toute jeune fille bien née de son âge devient la suivante d’une noble afin de recevoir l’éducation qui sied à toute future épouse et maîtresse de maison. En restant à la cour, elle aurait eu plus de chance de trouver un mari de sa condition ou de devenir la confidente d’une puissante. En attendant le voyage et les jours à venir n’inquiètent pas la jeune fille. Elle est encore en âge ou tout ceci prend encore l’allure d’un conte de preux chevaliers, de donjons perdus et de demoiselles en détresse : certes elle fait une parfaite belle à secourir, le nouveau château de son père est extrêmement perdu, quand au preux chevalier je n’en vois guère autour de moi.
Mariame est curieuse et peu farouche. Elle a le rire facile et l’esprit pur qui ne voit malice nulle part. C’est un agneau que certains loups commencent à regarder avec concupiscence. Je vais devoir tenir à l’œil plus d’un gaillard, d’autant que le chevalier m’a demandé de veiller sur elle. Le mieux que je puisse faire et de lui ouvrir les yeux sur la nature humaine, sinon elle sera toujours une proie.

Il est un autre agneau dans notre équipage, frère Petrus. Bien que proche de la trentaine, il ne ferait pas peur à une jouvencelle. Il est le troisième fils d’un puissant baron de Tolagne. Souffreteux de naissance, sa mère l’a trop couvé, et il est devenu le souffre-douleur de ses frères et autres enfants de la maison. De nature douce, il n’a jamais développé de rancœur, ni de jalousie. Et il a compensé par l’esprit les faiblesses de son corps. Adolescent il s’est découvert une passion pour Sainte Aléna : sa vie, son long martyr, puis son éveil et son élévation. Il a fait sien son message d’amour et d’entraide. Depuis il s’est mis au service du genre humain. Il aurait pu vivre dans le confort des temples, mais il a le sens du sacrifice et préfère apporter le message d’Aléna dans les contrées sauvages. En terres du sud, il aurait été missionnaire auprès des nomades du Det-jal. Je crois surtout qu’il éprouve du plaisir à souffrir et qu’il a besoin d’éprouver sa foi.
Il est accompagné d’un acolyte qui va l’aider à restaurer le temple de Fort de Garde. Dans leurs bagages, ils emportent une statue en marbre blanc de la sainte.

A l’opposé de frère Petrus, il y a Maître Abenar, architecte et maître d’œuvre. Homme massif, pour ne pas dire gras, gros mangeur et amateur de femmes, il aime profiter de la vie. Il rit fort, parle beaucoup, a un avis sur tout, mais ne vous y trompez pas, il est autoritaire, ombrageux et rancunier, et il sait se servir aussi bien de son esprit que de ses poings. Cet exil, car c’en est un, ne l’enchante guère. Mais il n’est pas bon pour un roturier, quelque soit son talent, de batifoler avec l’épouse d’un baron et de se faire prendre. Ayant des appuis qui lui ont évité d’être émasculé ou exécuté, il a été chargé de la rénovation de Fort de Garde, et au vu de l’ampleur supposée de la tâche, il aura le temps de se faire oublier. Pour la bonne entente de la maisonnée du chevalier, il devrait se garder de courtiser Dame Héléna ou de déshabiller du regard Mariame.
Deux ouvriers, un charpentier et un maçon, vont le seconder pour les travaux. Ils sont payés par le duc.
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